Montrond-le-château du 9-16 juillet.
I. Présentation générale
a. Introduction
Ce stage spéléo s’est déroulé du samedi 9 au samedi 16 juillet, au refuge spéléo du GCPM à Montrond le Château, où Remy Limagne – notre Gentil Organisateur de la semaine – supervise 1 à 2 stages par an depuis 1984.
b. Participants
Le stage a rassemblé environ 47 personnes, dont 20 stagiaires » Découverte / Formation / Perfectionnement », 8 stagiaires initiateurs, et 19 cadres de la FFS. Deux des seulement cinquante instructeurs de la FFS étaient présents toute la semaine (Rémy et Denis), ainsi que notamment un diplômé d’Etat (Jérôme).
II. Résumé des sorties
c. Samedi 9 juillet – Arrivée
Aller en voiture avec Cyprien depuis Paris en passant par Troyes. Cyprien a commencé la spéléo il y a moins de deux ans mais a déjà pu arpenter deux grottes françaises assez célèbres : le trou souffleur et le Berger. Nous avons également discuté de la tenue à conduire en cas d’accident.
Arrivée au gîte de Montrond le Château peu avant 18h. Accueil chaleureux par l’ensemble du groupe, dans cette belle bâtisse largement capable de tous nous loger.
Apéro dehors puis discours de bienvenue par Rémy et partage des consignes de vie collective (horaires, stockage du matos, planning du lendemain, régimes alimentaires particuliers, etc).
Dîner copieux tous ensemble dans la cuisine du gîte, puis Isabelle m’a préparé mon matos complet pour la semaine.
d. Dimanche 10 juillet – Grotte des Cavottes

Lever à 8h. Beaucoup ont peu dormi à cause de la fête avoisinante, notamment dans les tentes. Petit déjeuner copieux apprêté par nos marmitonnes dans la salle basse du gîte, puis finalisation de la préparation du matériel, confection des kits nourriture et remplissage des bouteilles d’eau.
Montées dans les voitures peu avant 10h pour 5 minutes de route, puis vidage des coffres, habillage de chacun avec le matos et vérification de ce dernier. Le matériel de base est présenté : casque, baudrier, MAVC, longes, croll, poignée et pédale, torse, et pantin. Les équipements sont ajustés une première fois à la morphologie de chacun.
La fine équipe est composée de François, Isabelle et Lila côté encadrants, et de Jamal, Numa, Valentin, Rémi, Gaëlle et moi-même côté stagiaires Découverte.
L’approche de la grotte des Cavottes commence par une doline d’une vingtaine de mètres de profondeur, puis quelques dizaines de mètres de passages tortueux nous amène à la salle du Chaos. Tout au long de la balade, François (passionné de karstique et dont la compagne est hydrogéologue) nous explique le processus de formation des cavités, depuis la sédimentation d’animaux marins formant des couches de calcaires, jusqu’à l’écoulement naturel de l’eau lors de la dernière période glaciaire et jusqu’aux planches calcique et à la formation d’inhérents stalactites. Nous découvrons notre premier P8 puis nous continuons jusqu’à la salle à manger.
Puis déjeuner rapide et retour par où nous sommes venus jusqu’à la doline. Les encadrants nous laissent avec bienveillance nous perdre sur un chemin qui mène nulle part. Ça nous apprendra pour la suite à toujours se retourner pour regarder d’où nous sommes venus !
Le soir, révision en tête à tête avec Lila des noeuds de pêcheur, de huit double, de chaise double et fusion. Première compréhension des règles de base en équipement (toujours bien serrer un noeud, comprendre les avantages et inconvénients de chacun de ces noeuds, savoir différencier les amarrages irréprochables du reste, etc)
Dodo à 23h.
a. Lundi 11 juillet – Grande Doline et Grotte des Ordons

Avec la même équipe que la veille et une nouvelle encadrante (Cécile), travail sur cordes à la Grande Doline du Sentier Karstique, une très belle promenade aménagée par les spéléologues locaux pour mettre en valeur la géologie du territoire. Isa et Lila nous avaient équipé deux cordes, l’une avec un fractionné et l’autre avec une déviation. Nous avons d’abord fait un passage chacun en descente sur chacune des cordes, ce qui nous a refamiliarisé avec l’utilisation d’un descendeur ainsi qu’avec les clés et demi-clés. Apprentissage principal me concernant : faire attention à la distance avec la paroi afin de ne pas taper les genoux. Ne pas hésiter par exemple à utiliser le bras gauche pour venir avec les genoux se poser délicatement contre la paroi.
Puis travail de remontée sur cordes à travers le fractionné et la déviation, deux fois. Apprentissages principaux:
- Sur une déviation :
- en montée, remonter à fond jusqu’à pousser le mousqueton le plus possible vers le haut puis passer le mousqueton sous le pied ; Possibilité de prendre le segment corde sous le pied et de le poser la corde sur l’épaule, pour faciliter le déplacement du mousqueton ;
- Attention aux effets pendulaires ;
- Sur le frac’ :
- en montée, ne pas hésiter à utiliser la boucle de frac’ pour tendre la corde sous soi et se hisser plus facilement lorsque le pantin ne peut pas encore être remis.
- Toujours crier que la corde est libre (ce a quoi l’autre doit répondre OK tout aussi fort), et toujours refermer rapidement crolls et poignées (« croll ouvert, paye ta bière »).
Retour rapide au gîte pour déjeuner.
Arrivée à 14h à l’entrée de la grotte des Ordons, commençant par un P7 étroit. Équipement du premier puits par Isa et Lila qui utilisent 3 arbres pour positionner le nœud juste au-dessus. Ce puits donne ensuite sur une main courante étroite de 3m et un p18 d’abord étroit puis traversant le plafond d’une gigantesque salle entièrement remplie de concrétions, du sol au plafond.
Une fois tous au sol, cheminement à travers les 200m de la salle, à travers les magnifiques concrétions. François nous explique l’origine de la lente formation de la grotte et des concrétions, avec ses connaissances en karstologie. Quelques photos de groupe puis nous entreprenons de remonter. Sortie vers 16h et déséquipement par Isa et Lila.
Retour au gîte puis travail sur la topographie de la grotte du lendemain pour nous familiariser avec l’équipement d’une grotte
a. Mardi 22 juillet-gouffre d’Ouzène

Réveil à 7h puis petit déjeuner copieux. Préparation des kits sur la base de la fiche matériel du Gouffre d’Ouzène, trouvée dans le livre « les Belles du Doubs », sachant que, étant donné la présence de deux puits d’accès dans la grotte, l’équipe des jours précédents sera divisée en deux. Apprentissage des différents types de plaquettes (soit vrillées, soit tuilées/coudées, nos cadres préférant ces dernières car faisant moins frotter la corde tandis que les vrillées sont intéressantes essentiellement en cas de changement de direction de la corde) puis départ pour le gouffre, à 10mn en voiture.
À l’arrivée, confection d’un torse-maison car Valentin constate avoir oublié son torse. Puis équipement du P15 et du P18 par Lila, avec un fractionné dans le P15 et une main courante entre les deux, tandis que François équipe le P28. Apprentissage principal : ne jamais se précipiter pour s’équiper et commencer la descente, car cela éviter par exemple d’oublier son poncho de survie dans la forêt !
Descente vers 10h puis arrivée dans la salle principale du Gouffre, d’une quinzaine de mètres de haut pour chaque équipe vers midi. Apprentissages principaux : utilisation d’une poignée longée.
Déjeuner dans la salle tous ensemble puis les stagiaires partent en exploration à travers le reste du réseau inférieur, débutant avec une chatière. Découverte de deux petites grenouilles noires après la chatière.
Début de la remontée vers 14h. Les personnes se chargeant du déséquipement sont Gaëlle et Jamal pour le P15 et le P18, et Numa et moi-même pour le P28.
Je passe le dernier pour la remontée, sans kit de cordes (laissé en haut par ceux qui ont équipé). Lila m’envoie sa clé de 13 par la corde, puis j’enlève une première déviation tout en réduisant au minimum l’effet de pendule en mettant les pieds en opposition. Je continue de monter et Lila me suggère de commencer à ravaler la corde sous moi, mais le noeud de pêcheur se bloque entre deux concrétions. Impossible de le dégage en étant 20m au-dessus, donc conversion longée puis descente jusqu’à l’ex-déviation pour retenter (sans succès) puis descente jusqu’au noeud pour le dégager à la main pendant que Lila dévié la corde à la main d’en haut. Puis conversion et remontée tout en ravalant régulièrement la corde. Arrivé en haut, je passe la tête de puits à deux points d’ancrage comme si c’était un frac’ puisque la suite reste assez verticale. Les pieds posés sur une margelle, je déséquipe la tête de puits, puis je continue de monter pour encore quelques mètres.
Apprentissages principaux :
- Quel que soit le sens de la conversion, le descendeur doit se retrouver sous le croll ;
- Pour déséquiper sans risquer de bloquer la corde, soit défaire le nœud de Pêcheur, soit avoir un kit de cordes dès le début de la remontée.
J’arrive à un palier, j’en profite pour souffler puis je commence à mettre la corde dans le kit laissé là. Nouveau puits, puis main courante à déséquiper essentiellement de broches avec mousquetons. Je laisse enfin la main à Numa pour déséquiper la fin. Je remonte par le dernier puits (p15, environ ?) en passant 4 frac’.
Apprentissage principal:
enlever ses couches chaudes (ici bonnet et tour de cou polaire) avant la remontée, quitte à même finir torse nu sous la combinaison !
a. Mercredi 13 juillet – grotte des Biefs Boussets

Petit déjeuner à 7h30 avec tout le gîte, suivi d’un départ à 8h30 pour la Grotte avec François, Jérôme, Jamal et Gaëlle. Pas d’enkitage ce matin car la grotte a été volontairement laissée équipée la veille. Arrivée après 10 minutes de voiture, puis marche d’approche de 3 minutes.
Cette grotte étant une perte active récupérant les eaux d’un très grand bassin versant, il est interdit d’y aller sans avoir vérifié la météo. Elle contribue au réseau aquatique Verneau, réseau de 28km au total et 12km de long, plus grand réseau du territoire. Il semblerait que dans les années 90 Rémy Limagne ait réalisé un exploit dans cette grotte, en se rendant compte que des personnes peu prudentes y étaient descendues malgré une météo des plus instables, et qu’après avoir prévenu les secours il serait descendu seul pour équiper la grotte « hors crue » et retrouver les éventuelles victimes. Ces dernières, encore vivantes, étaient bloquées au milieu d’une cascade depuis plsuieurs heures, sans la capacité physique de continuer de remonter du fait des trombes d’eau.
L’accès à la grotte est très tranquille, avec des mains courantes et des ressauts de quelques mètres, puis un p12 incliné et encore à la lumière du jour. S’en suit une série de méandres, avec des puits de quelques mètres. Arrivée à la charnière synclinale, magnifique résultat de millions d’années de tectonique des plaques. Puis p10 un peu complexe avec frac’ à 3m à droite du départ, à l’horizontal, pour des raisons d’équipement hors crue.
De nouveau des méandres puis arrivée dans une salle qualifiable de salle du chaos, tant la tectonique des plaques a créé une faille permettant à l’eau de traverser une couche de marne (couche imperméable, donc que l’eau ne peut pas creuser) et faisant s’ébouler le plafond. Puis arrivée à la salle de Décantation, s’appelant ainsi du fait de l’ensemble des sédiments acheminés par la rivière jusque dans cette salle. Observation de champignons et autres plantes tentant désespérément de faire de la photosynthèse, ainsi que de quelques insectes cavernicoles trouvés dans la glaise.
Déjeuner copieux puis remontée. Jamal commence à déséquiper puis Gaëlle pour le P10, puis moi pour la suite. Le déséquipement se passe sans encombre.
Apprentissages principaux :
- J’emmêle beaucoup trop souvent mes cordes entre elles. Il faut garder toutes les cordes d’équipements face à moi, et » faire un bisou » à mes cordes de baudrier (= les faire passer juste devant moi) ;
- Il faut prendre son temps, notamment pour penser ses prochaines actions et leurs conséquences.
François nous emmène ensuite à travers le pays avec sa voiture, pour admirer les entrées des grottes de la baume des crêtes et de la vieille folle, puis en haut du sommet départemental (Mont Mahoux), puis à la résurgence du réseau Verneau, puis le Porche de la Sarazine (immense porche calcaire de 90m de haut), puis le Creux Billard (ancienne immense salle, maintenant à l’air libre depuis que le plafond s’est effondré). Retour au gîte à 17h30 puis désenkitage.
Cours du soir sur la gestion du froid en spéléo :
- Le froid consomme rapidement beaucoup d’énergie
- En cas d’attente prolongée, il ne faut surtout pas hésiter à se rajouter des couches, voire sa couverture de survie et sa bougie
- Il est obligatoire que chacun ait sur soi a minima une couverture de survie (ou équivalent style poncho) et une bougie avec son briquet
- Il est intéressant de se grouper pour avoir plus facilement chaud. Possibilité via les cordes, mousquetons et couverture de survie de chacun de se confectionner un abri collectif.
- En cas d’accident, il faut immédiatement mettre au chaud la victime ainsi que le reste de l’équipe, en se rappelant que les secours mettront minimum 4h à arriver
- « Avoir faim, froid ou soif, c’est pareil, c’est trop tard. »
a. Jeudi 14 juillet – rivière souterraine de Chauve Roche

Brief général à 8h30 avec Lila, Jérôme et François comme encadrants, et avec Numa, Valentin, Gaëlle, Rémy, Antonin et moi-même côté stagiaires. Point général sur le matériel nécessaire afin de notamment affronter le froid : combinaison Neoprene, chaussons neoprene, nourriture sucrée, eau, gants, etc.
Voiture pour 15mn jusqu’au parking. Des oublis sont constatés (combinaison spéléo, casque, chaussures …), donc aller-retour au gîte pour certains. Début de la marche d’approche vers 10h, en réalité une marche de 10mn à travers la forêt puis montée assez forte sur 50m de dénivelé dans la forêt et la caillasse. Arrivée à l’entrée de la grotte, puis 1,5km de marche à travers la grotte et la glaise, avec 3 passages bas dans l’eau. Importante largeur et hauteur des chemins empruntés, parsemés de quelques éboulements significatifs. Arrivée à la plage, puis à la rivière. Équipement des Neoprene puis entrée dans l’eau pour 1h30 ou 2h. Besoin de surveiller Gaëlle, Antonin et Valentin, plus frêles que le reste du groupe et donc perdant beaucoup d’énergie dans l’eau. Mais aller-retour très agréable dans l’eau pour tout le monde, entre marche et nage, en s’aidant de bidons étanches pour mieux flotter.
Retour à l’air libre vers 16h puis lavage des équipements dans une rivière.
Apprentissages principaux:
le froid consomme rapidement beaucoup d’énergie. Il faut donc l’équipement nécessaire pour le supporter, bien manger et bien boire. Et surtout s’écouter les uns les autres afin d’éviter la fatigue intense et les « vrais sales merdiers » (vocabulaire de Jérôme).
a. Vendredi 15 juillet – Grotte Morey

Petit déjeuner à 7h30 puis regroupement de l’équipe du jour: Philippe et Cécile comme encadrants, et Antonin, Valentin et moi comme stagiaires.
25mn de voiture pour arriver à l’entrée de la Grotte, elle-même à 2mn de marche du parking à travers la forêt. Le début nécessite de la désescalade sur 3m. Puis la grotte, facilement inondée, se développe dans un joint de strate permettant de descendre à -60m.
Je commence alors à équiper une main courante et un p8 avec déviation près de la tête de puits.
Apprentissages principaux :
- L’ensemble de la manœuvre d’équipement se fait sur poignée chaussée (corde dans mousqueton de grande longe) ou descendeur (pour les puits). Il faut savoir faire pleinement confiance au matériel pour se mettre dans des positions parfois acrobatiques afin d’atteindre les prochains spits ;
- Il faut prendre en compte les gabarits de chacun, et notamment des plus petits ;
- Lors de la phase d’équipement il faut savoir lire la cavité :
- repérer les zones de dangers, tels que les possibles éboulis et le passage habituel de l’eau, pour notamment trouver les équipements hors crue ;
- repérer les risques de frottements de corde, ce qui implique de toujours regarder en arrière ce que fait la corde ;
- chercher les amarrage déjà disponibles (spits, AN = amarrages naturels, AF = amarrages forés, broches …) ;
- Tous les nœuds en spéléo doivent être « tankés » : il faut les serrer au point qu’ils ne puissent plus bouger. Les nœuds d’arrêt doivent être au plus près des autres nœuds ;
- Les mousquetons doivent toujours être orientés dos à la paroi, vers le bas, en vissant la virole complètement mais sans forcer.
Arrivée en bas du premier puits et équipement de la main courante puis du p10, nécessitant un fractionné. Pour équiper ce dernier, besoin d’aller chercher les spits relativement loin mais ça le fait sans souci.
En bas de ce puits, arrivée dans notre future salle à manger. Nous posons les kits puis descendons de 20m à travers le joint de strate pour atteindre 100m de profondeur. Nous observons des niphargus puis remontons déjeuner 30mn.
Nous amorçons la remontée avec Antonin au déséquipement. Sortie de la Grotte vers 14h45.
Retour au gîte et lavage de tous nos équipements individuels ainsi que d’une bonne partie du matériel collectif.
Le soir, cours sur le matériel de spéléo (cordes, mousquetons).
Apprentissages principaux :
- Il faut toujours noter sur une corde
- Sa longueur ;
- Son diamètre exact ;
- Sa date d’achat ;
- Il faut toujours garder une fiche-matériel de chaque corde ;
- Une corde neuve possède en tant que telle une résistance de 1600 à 2000kN. Cependant la résistance d’une corde diminue rapidement, avec :
- Sa durée d’utilisation (d’où le fait de noter la date d’achat, et de les laver régulièrement) ;
- Son exposition aux UV (d’où le fait de les stocker obligatoirement en intérieur, contrairement aux cordes d’escalade) ;
- La présence de nœuds (réduisant la résistance de 30% à 50%) ;
- Une poignée chaussée mais non tendue perd très rapidement en utilité. D’après des tests réalisés en octobre 2021 au gîte, et avec un facteur de chute de seulement 1, un poids de 80kg tombant soudainement peut arracher la gaine de la corde. Et si la poignée n’est même pas chaussée, la corde peut totalement rompre (gaine + âme de la corde).
I. Enseignements personnels de ce stage
Je pensais aimer la spéléo car l’essence de cette activité était d’arpenter des lieux inatteignables sans matériel et sans technique. Mais ce sont les gens qui me feront revenir, cette chouette fédération me semblant composée de personnes :
- Très diverses (sur ce stage, les âges allaient de 12 à probablement 65 ans, avec un tiers de femmes, et des origines françaises très variées) ;
- Humbles, connaissant leurs limites et ne cherchant pas à aller trop loin ;
- Souvent multi-passionnées ;
- Faciles d’accès ;
- Cherchant généralement à se dépasser sans chercher la compétition ;
- Généreuses, acceptant tant que possible de dépanner un autre spéléo ;
- Toujours prêtes à partager leur savoir théorique et leurs expériences, sans ego ;
- Sachant judicieusement alterner entre concentration et bonne rigolade ;
- En ébullition intellectuelle, notamment pour toujours s’améliorer techniquement et innover dans ce sport.
Autres règles apprises durant le stage, en vrac:
- Sécurité :
- On peut enlever le casque seulement si on a précédemment vérifié que rien ne pouvait nous tomber dessus ;
- Ne jamais faire tomber quoi que ce soit (clé de 13, kit, poignée…) ;
- En déplacement, toujours rester concentré, notamment pour éviter les glissades ou les chutes de cailloux (principales sources d’accidents) ;
- Toujours accrocher le mousqueton du kit, afin d’éviter les chocs par inadvertance ;
- Confort :
- S’entraider pour passer le kit ;
- Ne pas prendre trop d’eau ;
- Utiliser le moins possible les bras, notamment en montée ;
- Equipement :
- Pour l’équipement, toujours avoir sur soi a minima:
- Baudrier complet : MAVC, petite longe, grande longe, croll poignée, pédale, descendeur, pantin ;
- Combinaison ;
- Casque avec éclairage chargé à bloc ;
- Eclairage de secours ;
- Couteau ;
- Couverture de survie ou poncho ;
- Bougie ;
- Briquet piézo et non à pierre ;
- Nourriture ;
- Gants ;
- Bonnet ;
- Tour de cou ;
- Sur le MAVC, de gauche à droite, les équipements sont : longes, descendeur, croll
- Pour l’équipement, toujours avoir sur soi a minima:
- Confection de nœuds :
- Noeud de pêcheur : poser la corde sur sa paume gauche, le bout vers le haut, puis faire un tour autour de la paume, puis passer le bout de corde de gauche à droite entre les tours. Serrer tout en passant le dernier tour à gauche du premier.
- Nœud de huit double. Se fait comme un nœud de huit simple. Ne nécessite pas de nœud d’arrêt.
- Noeud de chaise double: avec un corde doublée, faire un noeud de vache puis coiffer le noeud avec la corde, puis tirer le bas de la coiffe pour créer les oreilles. Permet d’amarrer la corde dans deux mousquetons, et de régler la longueur des oreilles en fonction du futur positionnement du nœud, pour que répartir la tension de la corde sur les deux oreilles. Nécessite un nœud d’arrêt, contrairement au nœud de huit double.
- Nœud fusion : Nœud de huit double et coiffé. Ne nécessite pas de nœud d’arrêt, contrairement au nœud de chaise double.
- Cabestan : autour d’un amarrage vertical, présenter le bout par la gauche, faire un tour de gauche à droite en passant le bout sous la corde, puis faire un 2nd tour en passant le bout par-dessus la corde puis entre les cordes. A la fin, le nœud doit présenter un triangle face à soi
- Noeud papillon: poser la corde sur sa paume gauche, le bout vers le haut, puis faire deux tours autour de la paume, puis prendre le tour du milieu et le passer entre les tours, puis tanker.
- Comment enkiter:
- Toujours commencer par la dernière corde dont on aura besoin
- Toujours faire un noeud à chaque bout de chaque corde.
- Tasser au maximum.
- Prévoir les bons mousquetons et amarrages
II. Axes de travail pour la suite
- Besoin d’apprendre l’équipement, de travailler mon observation de la cavité pour repérer naturellement où placer la corde. Réviser les situations où il est obligatoire de mettre un double amarrage (ex : tête de puits, début et fin de main courante, dernier frac avant le sol, etc)
- Lire le manuel technique de spéléologie
- Premiers équipements à acheter :
- Genouillères
- Bougie large
- Sous-vêtement technique léger et respirant mais résistant (épaules, coudes, torse)
*********** Fin ***********