organisé par la Ligue du Grand-Est
du 16 au 21 mai 2023
Stagiaire : Diane D. (USF)
Objectif personnel : perfectionner et pratiquer l’équipement en cavité.
Je suis arrivée mardi 16 mai, en fin d’après-midi au gîte spéléo de Montrond-le-Château ! Après une brève installation et quelques présentations, me voici équipée pour pratiquer le sauvetage (pédale crollée) dans la grange du gîte.
Nous ferons ensuite un point sur les principales règles à respecter lors de l’équipement ainsi que sur les nœuds utilisés. Je découvre notamment l’existence du Soa !
Mercredi 17 mai : La grande doline (sentier karstique) (Stagiaires Margaux, Sylvain et Diane ; cadres Claude et Christophe ; enfant Louane)
Sous le beau soleil printanier, nous passons la journée à équiper la grande doline.
De mon côté, je choisis la voie qui commence par une vire de quelques mètres, suivie d’une descente avec plusieurs fractios. Mon cadre, Claude, en profite pour me montrer une nouvelle manière de faire les papillons alpins !
Nous installons ensuite deux cordes simples pour permettre à Louane de tester son matériel et de faire une petite montée sur corde. J’apprends à faire le nœud de chaise double (+clé yosémite) en milieu de corde.
Pour finir, je déséquipe la voie de Margaux : main courante, descente avec plusieurs fractios, petite vire et dernière descente au cœur de la doline. Les nœuds réalisés sur les brins de dyneema me donnent du fil à retordre mais dans l’ensemble, tout se passe bien ! Cette première journée était idéale pour revoir plusieurs configurations possibles (amarrage autour d’un arbre, vire, fractios…), les différents nœuds et la lecture d’une voie à équiper dans un lieu non familier.
Jeudi 18 mai : Les biefs boussets (stagiaires Marceau et Diane ; cadres Claude et Christophe)
Objectif de la journée : équipement puis progression jusqu’à la salle de la décantation.
Cette fois, nous nous partagerons l’équipement, avec Marceau. Je suis en charge de la main courante, du puits d’entrée, de certains ressauts et du P10 tandis que Marceau s’occupe de la charnière et de plusieurs ressauts.
Lors de l’équipement de la main courante, je me familiarise avec l’utilisation d’amarrages naturels (rochers). Christophe en profite également pour me sensibiliser sur le passage de l’eau en cas de crue et m’incite ainsi à dévier légèrement le nœud de ma tête de puits pour le situer hors de son passage potentiel.
Le reste de l’équipement se fait sans difficulté particulière et nous atteignons la salle de la décantation pour le déjeuner, après un bref petit tour dans la partie basse du méandre suivant.
Je suis émerveillée une fois de plus par la beauté des méandres que nous avons traversés et profite de certaines pauses pour les immortaliser.
Au retour, nous avons la surprise de constater que d’autres spéléos sont venus et ont équipé sur notre équipement, voire, ont entremêlé leurs cordes aux nôtres… Cela ralentit quelque peu notre déséquipement et nous montre ce qu’il ne faut pas faire 🙂 !
Vendredi 19 mai : Le gouffre de Vau (stagiaires Kurt et Diane ; stagiaires découverte/progression Antoine et Lorine ; cadre Steeve)
Objectif : équipement en double et progression dans la galerie des gours
Nouveau challenge aujourd’hui, équiper en double ! Kurt équipera sa propre voie et moi, la mienne. Cela permettra à notre cadre de progresser en restant près d’Antoine qui débute la spéléologie.
Passant en deuxième position, je cherche une nouvelle voie possible ! C’est un exercice intéressant que je n’avais encore jamais eu l’occasion de pratiquer 🙂
De même, pour la première fois, je me retrouve à équiper entièrement la descente dans une cavité totalement inconnue. Avançant à l’aveugle, je suis donc à la recherche du meilleur chemin à emprunter pour éviter les frottements.
Grande nouveauté encore : j’utilise pour la première fois un AS, accompagné du fameux nœud de tisserand servant à le relier à la corde !
En bas du puits, nous sommes accueillis par de nombreuses salamandres et la jolie galerie des gours dans laquelle nous partons nous promener. La progression s’y fait sans difficulté particulière, au milieu de jolis paysages souterrains : gours, stalactites, stalagmites, colonnes, draperies…
Nous choisissons de patienter et de déjeuner en extérieur pour profiter du beau temps. Le moment est donc venu de déséquiper ! Kurt se lance sur ma voie et moi, sur celle de Kurt. J’essaie alors, tant bien que mal de ranger régulièrement la corde dans le kit pour éviter qu’elle ne s’accroche sur la paroi…
Samedi 20 mai : La baume des crêtes (stagiaire Diane ; stagiaires découvertes Antoine et Valentine ; cadre Théo)
Objectif : équipement et progression jusqu’à la salle des Suisses
Deux équipes ont prévu de venir à la Baume des Crêtes ce jour-là : notre groupe et les membres d’un club local. Afin de ne pas se gêner, je choisis d’équiper le côté droit de la cavité (spits, main courante, descente avec fractios) tandis que l’autre groupe s’attèle à l’équipement du côté gauche (broches, vire plein vide et grande descente de 40 m).
L’équipement sur spits se révèlent intéressant car de nombreux spits sont en mauvais états, lisses ou rebouchés. Je passe donc un bon moment à repérer ceux encore utilisables ! De plus, pour limiter certains frottements au niveau des amarrages, j’ai de nouveau recours à l’utilisation d’AS, voire, d’un AS rallongé avec une dyneema supplémentaire !
Mon cadre Théo, installe sa propre corde, en parallèle, pour descendre avec Valentine, qui découvre la spéléologie. Tous les trois nous entamons ensuite notre progression vers la salle du Réveillon puis des Suisses ! Nous y retrouverons l’autre groupe et passerons un moment à discuter avec eux. Pendant que certains poussent la sortie un peu plus loin, en direction du collecteur, je reste avec des membres de l’autre groupe et découvre, stupéfaite, qu’ils ont apporté de quoi goûter : cookies faits maison, pâte à crêpes… Leur petite pause dans la salle du Réveillon s’annonce pleine de promesses !
Après avoir dégustés de délicieux cookies, nous nous remettons en route. Nous avons fait le choix de déjeuner à l’extérieur, en compagnie d’Antoine qui a préféré se reposer ce jour-là.
De retour au gîte, une grande surprise nous attend… Le lavage du matériel ! Oh la la la, ça promet ! Nous sommes face à une montagne de cordes sales ! Je vais battre mon record en lavant une corde de 110 m (mine de rien, c’est long… surtout quand il faut la passer plusieurs fois).
Quelques heures plus tard, l’apéro et le dîner, une délicieuse tartiflette préparée par Nono, nous feront oublier cette laborieuse séance de lavage !