Arrivés à Montrond, nous entamons le déchargement de la nourriture et l’installation dans les chambres en vue d’un week-end spéléo que nous attendons avec impatience.
Les derniers arrivent, présentations sont faites, verres sont trinqués et nous voilà à table pour votre premier dîner. La première soirée est pleine d’apprentissage. Nous sommes spectateurs de trois présentations différentes.
La première sur les photographies smartphones et l’utilisation de l’IA (photo 1) :
L’appareil photo d’un smartphone possède généralement un mode nuit, celui-ci permet d’obtenir un rendu mettant au mieux en avant les endroits sur ou sous exposés afin de rendre compte d’une photographie nette à tous les plans. Une pause longue doit être bien maîtrisée… Plus la surface est étroite, moins la pause se doit d’être longue afin que la réflectance des parois ne sur-expose pas l’objet principal de la photographie. À l’inverse, un endroit d’être grand oblige à mettre une pause plus longue sur le capteur principal afin de s’inprégner au mieux de la réflectance de chaque paroies. Plus qu’à retenir son souffle le temps de la pause et le tour est joué !

smartphones et IA.
La seconde présentation porte sur les manières de s’affranchir de la technique (photo 2) :
La mise en place de contre jour dans la photographie (positionner un flash déporté ou un spot de lumière fixe derrière le sujet), les lignes du paysages (strates, failles, joint de stratification…)
permettent de donner du volume à l’espace et de la profondeur. Le regard du sujet est très important aussi car peut orienter celui du spectateur

afin de laisser place à son imagination.
La troisième présentation porte sur le light painting :
On cherche par ce moyen à peindre la scène et à lui apporter une histoire (à partir d’éléments déjà présents ou d’éléments rajoutés). À travers cette manière d’approcher la photographie nous
retrouvons encore l’utilisation d’un contre jour permettant de rendre mieux compte de la profondeur du lieu. Une pause longue est ensuite nécessaire à l’utilisation du light painting. On positionne un sujet dans le cadre, on décide de la scanner afin de voir son image ou on décide de le laisser en contre jour et de n’apercevoir que sa silhouette. Le light painting offre libre court à sa propre imagination et permet de créer une ambiance des plus improbables à un milieu naturel. L’usage de beaucoup de lumière différentes (lampe basique, laser, néon, petites loupiotes…) permet de varier les plaisirs et les créations.
Que d’informations attisant de plus notre envie s’exercer la photographie souterraine.
La grange du gîte est cet hiver lieux d’exposition photographique (photos 3). Les nombreuses photos exposées nous permettent alors de prendre connaissance des différentes techniques et des talents de nos encadrants.

Montrond-le-Château.
Le lendemain les groupes sont établis, nous partons sous terre en trois groupes. Notre groupe est composé de Guy, Jean-Jacques, Léo, Costa, Vincent, Gérard et Jean-Philippe, direction Deschamps (photo 4). Nous nous changeons dans la neige en espérant que la température de la grotte saura réchauffer nos pieds déjà glacés (photo 5) !


Nous formons deux sous groupes dans la cavité, un penché sur les techniques classiques et les flashs déportés, le second sur le light painting (photo 9). Je ne manque pas d’assister les deux groupes et d’apprendre des deux. Manque de matériel photo je serai assistante et apprentie ! Le light painting est très amusant et stimule l’imagination tandis que la photographie classique nécessite d’un peu plus se creuser les méninges afin d’avoir un résultat rendant compte des différentes morphologies de la grotte. Deschamps est très intéressante pour cela. Son entrée en escalier (photo 6), ses salles concrétionnées plus ou moins hautes de plafond (photo 7), ses galeries en conduite forcée avec chenal de voûte (photo 8), offrent de multiples possibilités. Nous ne manquons pas de nous amuser.


S’en suit une séance ordinateur au gîte où chacun regardent et retouchent ses photos, apéro et dîner Mont d’Or ! Nous finirons la soirée par une séance projecteur (photo 10) à discuter des oeuvres de chacun, rien de mieux pour comprendre avec objectivité les qualités et défauts de chaque photos.

Le dimanche matin nous repartons pour un tour, cette fois-ci le groupe sera composé de Olivier,
Léo, Costa, Julien et Théo (photo 11).

Nous descendons aux Ordons. Le beau puits d’entrée est un plaisir à descendre. Les Ordons sont
magnifiques, les concrétions bien conservées (photo 12) et une multitude de point de vue possible.
Olivier met en application ce qu’il nous avait expliqué le premier soir, l’utilisation du smartphone.
Il est époustouflant d’observer l’aisance de cet appareil et l’oeil du photographe déjà bien habitué aux photographies souterraines (photo 13).

C’est décidé, un investissement est nécessaire dans les années qui arrivent. Le temps passe à vitesse éclair et nous voilà déjà rentré au gîte, affaire pliées, corde lovées, à regarder les quelques rapides photos du matin même. Le week-end est passé très vite et il fût un plaisir de rencontrer tout ce beau monde (photo 14).
